Mes sentiments

         
        Et oui Léonie qui à 7 mois , nous comble mais remet les pendules à l'heure.
Et oui je pensais que cela allait couler de source, comme avec Elliot, comme quoi rien est pareil, et les idées que je m'étais faites pendant la grossesse sont toutes tombées à l'eau. Léonie est une enfant qui a une demande très importante, et une hypersensibilité comme la maman d'ailleurs, je ne peux pas lui reprocher. Puis-je parler de BABI? je ne sais pas, il faut que je m'y penche cela m'aiderais peut être à comprendre mon enfant.
        Je l'avoue, il y a des jours, où je me sens plus à la hauteur, où j'ai envie de la laisser pleurer, et le si peu de son qui sort de sa bouche, me fend le coeur, me tétanise, je ne peux pas, non je ne peux pas la laisser avec ses cries, qui la déchire tout autant que moi, j'ai l'impression de l'abandonner. Le si peu que je fais, et cela ne dure qu' 1 minute, dans ma tête il y a une petite voie qui me dit "elle doit se dire maman me laisse, je ne peux pas lui faire confiance"... bref de la culpabilité, et de la culpabilité j'en ai à revendre. Je suis démunie devant ma fille,  je ne sais pas faire avec elle comme je faisais avec Elliot, nos relations sont totalement différentes. Je sais que chaque enfant à sa personnalité, qu'ils sont tous différents, mais je ne m'attendais pas à une telle demande... Il faut que l'on apprenne à nous connaître. Elle est mes démons si je peux dire, je sais que ma petite coccinelle est parmi nous pour me guider, me mettre face avec moi-même. Elle est tellement tout ce que je redoutais, ma peur de mal faire,  je ne suis pas une mère parfaite, je sais que cela n'existe pas, malgré mes tentatives d'y être... Elle me fait avancer et je sais que des relations mères filles dont je n'ai pas eu, existe.
        Chaque jours qui passent, je me dis je ne veux pas qu'ils aient des idées de fuir la maison quand je monte la voix, bon ils sont trop jeunes, où qu'il pensent tout le monde s'en fou de moi, de ce que je peux faire etc.. De la dévalorisation, je ne veux pas qu'ils en aient un jour. Ce genre de penser sur eux même, c'est tellement destructeur, je le vis et je sais ce que c'est. Je pense que c'est notre vécu, à moi et à mon ami, que nous avons décider nous diriger vers une éducation respectueuse, non violente pour nos enfants, celle que nous aurions voulu pour nous même quelque part. Pas celle où une claque n'a jamais fait de mal à personne, celle ou l'on peux dire t'es nul là, pfft qu'elle feignant aujourd'hui, et j'en passe car je pense que l'on pourrait écrire un livre sur ces belles phrases qui me font mal quand je les entends de la bouche de d'autres mamans. Je suis persuadée que donner trop d'amour, de valeur à nos enfants ne les rends pas "Enfant Roi". Bien au contraire, un manque affectif est un trou gigantesque au fond de soi, qui montre aucune estime de soi, incapable de dire ses sentiments, de les sortir et un manque de confiance en soi ! Qui aujourd'hui nous pourrie la vie, par mon éducation, certes je n'ai manqué de rien, enfin si d'amour et de reconnaissance, le plus important pour une construction de soi. 
        Voilà mon combat de chaque jour, de ne pas reproduire mon passé qui fait qu'aujourd'hui à 28 ans, je me construis petit à petit tout en construisant mes enfants pour demain, avec de bonnes armes pour affronter la société.

         Un livre que beaucoup connaît et que je recommande c'est  "Au coeur des émotions" d'Isabelle filliozat. C'est un livre qui m'a fait comprendre mon comportement envers Elliot, mais surtout envers Léonie, je m'y suis replongée à la naissance de ma coccinelle, et aujourd'hui j'ai pris le courage d'entamer une thérapie pour me sortir de ce gouffre qui détruit tout. Je dis souvent il faut que je me construise moi même pour pouvoir aider mes enfants!